Paroisse Notre Dame de l'Alliance en Pays de l'Or,
Depuis Pentecôte 2001, suite à la réorganisation des Provinces ecclésiastiques françaises de l’an 2000, les communes de Mauguio, Mudaison et Candillargues forment une seule paroisse.
Cette même année le Père Jean-Claude Casas curé de la paroisse a choisi le nom de la nouvelle paroisse : « Notre Dame de l’Alliance en pays de l’Or » car Marie la nouvelle Arche d’Alliance nous mène à Jésus. Deux statues de Notre Dame de l’Alliance ont été érigés dans 2 églises consécutives de la nouvelle paroisse : l'une bénite par le Père Carme Vincent Marie Guiraud qui fut installée dans l’église St Jacques de Mauguio et l'autre, bénite par Mgr Ricard évêque de Montpellier qui figure dans l’église saint Asciscle et Sainte Victoire de Mudaison.
En 2003, Mgr Guy Thomazeau, archevêque de Montpellier, rendit officielle la nouvelle paroisse : « Notre Dame de l’Alliance en Pays de l’Or » regroupant sous ce vocable les paroisses Saint Jacques de Mauguio, Saint Asciscle et Sainte Victoire de Mudaison ainsi que Saint Blaise de Candillargues.
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L’église saint Jacques de Mauguio
Sur Mauguio, la première mention d’une chapelle est faite en 1128. A la fin du XI° siècle, pour se protéger des ambitions du seigneur de Montpellier et du comte de Toulouse, le seigneur local, Pierre de Melgueil fit don de son comté au saint Siège. Les papes considérèrent le comté de Melgueil comme leur possession et certains vinrent même s’y réfugier. Au XI° et XII° siècle Melgueil fut honoré de visites pontificales celles de : Urbain II, Pascal II, Gélase II, Calixte II, Alexandre III. L’église était dédiée à l’apôtre saint Jacques car à l’époque médiévale les pèlerins en provenance d’Arles et de saint Gilles empruntaient le chemin qui passait par le comté de Melgueil pour se rendre à saint Jacques de Compostelle, on faisait étape à l’abbatiale saint Jacques à Melgueil. Au XII° siècle, le pèlerin anglais Nicolas Breakspear y demeura quelque temps puis rejoignit l’abbaye saint Ruf en Avignon où il se fit moine, devint prieur et quelques années plus tard fut élu pape sous le nom d’Adrien IV, il est le seul pape d’origine anglaise, il trouva sa vocation de moine à Melgueil. Au cours du XVI° siècle la population gagnée aux idées de la Réforme devint protestante. Les Guerres de Religion et l’occupation du village par les Huguenots ruinèrent tous les édifices religieux. En 1622 les armées royales pillèrent l’agglomération. Les familles protestantes qui assuraient la prospérité de Melgueil, s’exilèrent. Melgueil la prospère devint « Mauguio » en langue d’Oc, le mauvais endroit. A la fin du XVII° siècle, l’église actuelle fut construite, elle fut dédicacée à « La Présentation de Jésus au Temple » et bénite en 1698 par L’évêque-comte de Melgueil Charles Pradel. Au début du XX° siècle l’église fut agrandie grâce au legs du Professeur E.F. Bouisson originaire de Mauguio : à l’Est l’abside ou chœur actuel est ajouté, au Nord et au Sud les chapelles latérales sont allongées et les voûtes de la nef sont refaites. À l’intérieur on peut voir les tableaux d’un ancien triptyque attribué à Antoine Ranc peintre du XVII° siècle : « La Présentation de Jésus au Temple » « saint Augustin » « saint Jacques » et un monument édifié à la mémoire des papes qui visitèrent l’église à l’époque médiévale. Actuellement l’église de Mauguio est appelée l’église saint Jacques pour des raisons historiques.
L’église catholique de Mauguio garde la mémoire du culte de l’apôtre Jacques le Majeur vénéré à Compostelle en Espagne. D’après la tradition, Jacques, le « frère du Seigneur » serait parti de Palestine pour évangéliser l’Espagne. À son retour, il fut martyrisé en l’an 44 à Jérusalem. Son corps aurait été transféré à Compostelle, où son tombeau devint un haut lieu de pèlerinage.
Pendant longtemps la fête votive de Mauguio était célébrée le 25 juillet jour de la saint Jacques.
L’église saint Asciscle et sainte Victoire de Mudaison
L’église saint Asciscle et sainte Victoire à Mudaison apparaît dans les archives vers le milieu du XII° siècle Cependant des fouilles archéologiques à l’emplacement de l’église actuelle permettent d’observer les fondations d’une première construction au X° siècle. À cette époque l’église était constituée d’une nef unique et d’une abside semi-circulaire. Les murs nord et sud de la nef étaient étayés par six contreforts extérieurs, dont cinq sont encore visibles quoique englobés par les constructions des XVII° et XVIII° siècles. La voûte du chœur en berceau plein-cintre, terminée en cul-de-four est peut-être d’époque romaine.
Les Guerres de Religion ne l’ont pas épargnée car la date de 1627 inscrite à la clé de voûte de la tribune donne sans doute la date de la reconstruction partielle de l’église : construction probable du portail, du clocher et de l’escalier à vis, ainsi que le surhaussement de la nef et couvrement par deux travées de voûtes d’ogives. La date de 1770 figurant sur l’arc-doubleau du transept méridional montre que le bâtiment a été totalement rebâti au XVIII° siècle avec la construction des deux chapelles latérales. La tour de l’horloge date probablement du XIX° siècle. La rénovation de l’église a eu lieu en 1990 grâce aux dons de la population. Le 14 novembre 2001 Mgr Ricard évêque de Montpellier bénit la statue de la Vierge N.D. de l’Alliance patronne de la paroisse des trois clochers : Mudaison, Candillargues et Mauguio.
Saint Asciscle et sainte Victoire sont les patrons de la paroisse. Frère et sœur, ils furent martyrisés à Cordoue dans le sud de l’Espagne au IV° siècle, leur fête est célébrée le 17 novembre, anciennement date de la fête du village.
L’église saint Blaise de Candillargues
Au X° siècle une église est mentionnée sur l’emplacement actuel de l’église saint Blaise à Candillargues. Cette église dépendait du monastère bénédictin de Psalmody dont les ruines sont situées sur la commune de saint Laurent-d’Aigouze dans le Gard. À cette époque, l’église était dédiée aux saints Côme et Damien. Au XIV° siècle l’évêque de Maguelone, Arnaud de Verdale, ordonna de rebâtir et d’agrandir cette primitive église qui fut détruite et dépouillée de sa cloche, pendant les Guerres de Religion, au XVI° siècle.
Au XVII° siècle l’église fut rebâtie. En effet, en 1633, l’évêque de Montpellier, Pierre de Fenouillet en visite à Candillargues, « trouva le chœur et la nef de l’église voûtées de neuf. » Une cloche fut bénite et installée en 1641, elle porte l’inscription : « SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM ». À partir de cette époque, l’église changea de saint patron. En effet, l’ordo diocésain de 1634 indique saint Blaise comme patron titulaire de la paroisse.
De nombreux curés et Seigneurs de Candillargues furent enterrés dans l’église. Pendant la Révolution de 1789, elle fut vendue comme Biens Nationaux. Au XIX° siècle l’église fut restaurée et augmentée d’un nouveau clocher. Ce n’est qu’à partir de 1829 qu’un curé est attaché à la paroisse. L’année 1891 marqua la fin des travaux de restauration.
Depuis 1906 l’église appartient à la commune. En 1978, elle fut restaurée telle que nous la connaissons aujourd’hui. L’église saint Blaise de Candillargues fut classée monument historique le 2 février 1982.
Saint Blaise est le patron de cette église. D’origine arménienne, médecin et évêque de Sébaste en Asie Mineure, Il fut martyrisé au IV° siècle, il est invoqué pour les maux de gorge.